lundi 2 mars 2015

La charia est passéisme, le Coran est modernisme

"La religion n'est ni une identité, ni une culture, ni une nation. 
C'est une relation personnelle à Dieu, une voie vers Lui."
Mohamed Talbi

Mohamed Talbi

« La charia est une œuvre humaine désuète »
« Notre Association proclame l’abolition de la charia » le dit clairement, sans détour l’éminent islamologue tunisien, Mohamed Talbi, 94 ans. Avec d’autres penseurs et universitaires, M. Talbi a fondé en 2013 à Tunis, l’Association internationale des Musulmans Coraniques
Dans un contexte où le musulman de France ce sent « obligé » d’être « Charlie » pour disculper sa foi de la violence des terroristes, qu’il essaye de renier l’appellation « Etat islamique » pour ne pas affilier sa religion à l’organisation terroriste, nous avons eu un entretien avec M. Talbi, ce 14 février 2015.

Interview par Amir Mastouri 
Etudiant à l’Université Toulouse 1 Capitole. France.

Pourquoi avez-vous créé l’Association Internationale des Musulmans Coraniques ?
M. Talbi : Pour rénover la pensée musulmane après des siècles de stagnation, qui firent de l’Islam une religion incompatible avec la modernité, obscurantiste favorisant le terrorisme avec les conséquences actuelles.

Quelles entraves empêcheraient le musulman du XXIe siècle de devenir un « citoyen moderne », obéissant aux lois de la République ?
M. Talbi : Toutes les entraves sont dans la charia, œuvre humaine désuète, formulée au IXème siècle, et figée jusqu’à ce jour. Durant deux siècles les musulmans vécurent, très bien, sans charia. 
Œuvre humaine pour une époque révolue, la charia n’oblige aucun musulman en son âme et conscience. Seul le Coran oblige.
Notre Association proclame l’abolition de la charia ; et l’adhésion à la laïcité neutralité de l’Etat, parfaitement compatible avec le Coran, lu d’une lecture dynamique dans son intentionnalité, une lecture que nous définissons comme vectorielle et sans cesse progressiste dans le sens de la Hidâya, c’est-à-dire de guidance de l’éclairage coranique.

Sans la charia, un musulman peut vivre partout sur Terre, en parfaite harmonie avec le Coran et sa conscience, en obéissant aux Lois de la Cité.
Comment prétendre que le Coran ne soit pas un ensemble de lois, alors que des châtiments corporels y sont expressément inscrits ?
M. Talbi : Le Coran, lisez-le. Il n’est pas un Code. Il est la voie droite vers l’Au-delà (Al-Sirâte al-Mustaqîme). Il est un Livre de Foi. Les Châtiments corporels ? Il y en a très peu, dictés par les circonstances, comme des châtiments limites (hudûd) à ne pas dépasser, et il est vivement recommandé d’en rester en deçà.
On peut donc les abolir, en conformité avec l’esprit du Coran, et de son intentionnalité, par une lecture vectorielle du Texte divin, comme nous l’avions déjà indiqué.
Les châtiments les plus intolérables du reste, la lapidation et la peine capitale pour apostasie et blasphèmes, ne sont absolument pas dans le Coran. Ils sont des emprunts au Judaïsme biblique.
En cas d’homicide volontaire, le Coran recommande expressément et vivement de ne pas appliquer la peine capitale. Le Coran est abolitionniste. Pour nous, si la charia est passéisme obscurantiste et rétrograde, le Coran est modernisme et progressisme continu.
Visiblement influencé par Bergson, vous prônez une lecture spirituelle du Coran. Comment trouvez-vous la voie intrinsèquement scientiste empruntée par Mohammed Arkoun ?
M. Talbi : Bergson ? Avant de quitter le lycée j’avais déjà lu toute son œuvre. Il était très en vogue en mon temps. Je n’avais rencontré Sartre qu’étudiant à Paris. La voie de Mohammed Arkoun ? Elle n’est pas la mienne. Je suis un penseur musulman pratiquant. Il ne l’était pas.
Berbère de Kabylie, il apprit l’arabe, nous dit-il, comme une langue étrangère. Élevé par les Pères Blancs, comme le kabyle Jean Amrouche qui n’apprit pas l’arabe, il ne se convertit pas, comme lui, au christianisme, mais il abandonna l’Islam. Se définissant comme anthropologue, il rêvait de substituer à l’enseignement religieux, celui de ce qu’il appelait « le fait religieux. »
Révolté par l’attentat du 1er Septembre, il en attribua la cause à l’Islam, en particulier au Coran dans lequel il vit, comme tous les Chrétiens, un livre de violence. Il préconisa, en conséquence et avec insistance, l’interdiction de son apprentissage dans les écoles.
Or, je suis un musulman coranique, et ainsi est l’Association dont je suis le Président.
L’orthodoxie musulmane contemporaine semble dominée par les références hanbalites, voire ach’arites. Là où il y avait une certaine diversité au sein même de l’Islam, il semble aujourd’hui que le monde musulman, tous rites confondus, soit de plus en plus modelé par l’exercice du « soft power religieux » des pays du Golfe. Qu’en pensez-vous ?
M. Talbi : L’orthodoxie, c’est le Salafisme qui règne partout, pas seulement dans les références hanbalites, avec au bout l’exacerbation terroriste. Qu’est-ce que j’en pense ? Il ne faut pas d’abord être défaitiste. L’orthodoxie salafito-terroriste sera inéluctablement vaincue par les armes d’abord. Mais cela ne suffit pas.
***

Frédéric Bobin 

Mohamed Talbi, l’éclaireur du Coran

Disparu le 1er mai 2017, l’historien tunisien a ouvert la voie à un « islam des lumières » libéré de la charia, tout en prenant ses distances avec le dialogue interreligieux.

Il aimait dire que « l’islam est liberté ». Il prétendait même que « l’islam est né laïc ». Mohamed Talbi, historien et islamologue tunisien disparu lundi 1er mai à Tunis à l’âge de 95 ans, aura jusqu’au bout brandi comme un étendard le verset du Coran énonçant : « Nulle contrainte en religion ». Et si la formule a pu servir, sous d’autres plumes, à masquer des visées moins éclairées, lui en a forgé une arme contre l’obscurantisme, le combat de toute sa vie. Mohamed Talbi laisse en héritage une œuvre ardente et hardie qui aura ouvert la voie, en Tunisie et ailleurs, à la génération qui aujourd’hui cherche à promouvoir un « islam des lumières ».

« Son apport à la rénovation de la pensée islamique est indéniable », affirme Abdelmajid Charfi, son ancien élève, qui dut pourtant s’en éloigner au terme d’une douloureuse rupture. C’est qu’au sein de cette « école tunisienne », l’un des viviers de ce qu’on appela plus tard « les nouveaux penseurs de l’islam », on s’est âprement combattus. Mohamed Talbi avait l’ancienneté et l’envergure pour en être le chef de file, il fut même célébré un moment par une large famille de fidèles, mais la conjonction malheureuse de querelles d’ego et de controverses théologiques, notamment sur la sacralité du Coran – qu’il défendait avec dévotion –, clairsema les rangs autour de lui. Son caractère entier et ses emportements comminatoires n’arrangèrent guère les choses et l’amenèrent, in fine, à s’isoler. « Il était fier et sauvage », dit, avec affection, le philosophe Youssef Seddik, qui eut à croiser le fer avec lui.

Censuré sous Ben Ali

Auteur d’une trentaine d’ouvrages, Mohamed Talbi avait débuté sa carrière universitaire de manière assez conventionnelle. Agrégé d’arabe et docteur en histoire – sa thèse soutenue en 1968 à la Sorbonne (Paris) porte sur les Aghlabides, la dynastie arabe qui régnait sur l’actuelle Tunisie au IXe siècle –, il fut doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de Tunis entre 1966 et 1970. Personnalité assez légitimiste sous Habib Bourguiba, le père de la Tunisie indépendante, il devint même président du très officiel Comité culturel national.

Après le coup de force de Zine El-Abidine Ben Ali, en 1987, son rapport au pouvoir va pourtant se dégrader. Il évolue vers des positions ouvertement dissidentes, adhérant même en 1995 au Conseil national pour les libertés en Tunisie, un foyer d’opposants démocrates. Il sera surveillé et censuré par la dictature de Ben Ali, qui se gardera toutefois, compte tenu de la célébrité de l’universitaire, de l’emprisonner.

Après la révolution de 2011, qui chassa Ben Ali du pouvoir, Mohamed Talbi s’affronta à un autre pôle du spectre politique tunisien : le courant islamiste émergent. Ennahdha, le parti issu de la mouvance des Frères musulmans qui dirigea la Tunisie entre fin 2011 et début 2014, fut la cible de ses foudres. Dans un entretien à Jeune Afrique en novembre 2012, il dénonça Ennahdha comme « un cancer qui métastase partout ».

Dans cette Tunisie post-révolutionnaire friande de débats, les plateaux de télévision l’invitèrent avec gourmandise, assurés que l’intellectuel alors nonagénaire, qui ne craignait plus rien ni personne, se livrerait à quelquessaillies utiles à l’audience. De fait, les polémiques s’enflammaient quand il expliquait qu’aucun verset du Coran n’interdisait l’alcool, l’homosexualité ou la prostitution. Les groupes salafistes, très actifs dans les années 2012-2013, le traitèrent de « kafir » (infidèle) et le menacèrent de mort. Il eut droit à une surveillance policière de son domicile.

« Je ne crois pas à la charia »

Les sorties médiatiques de Mohamed Talbi ne relevaient nullement de la provocation, elles exprimaient profondément son rapport à l’islam. « Il n’y a que le Coran qui m’oblige », écrivait-il dans Penseur libre en islam (Albin Michel, 2002). « Je ne crois qu’au Coran et pas à la charia », déclarait-il à Jeune Afrique en 2015. Le premier est l’œuvre de Dieu, la seconde n’est qu’une « production humaine » qui « n’a rien à voir avec l’islam » et dont les musulmans « doivent se délivrer », affirmait-il au Monde dès 2006.

Dans son exégèse, Mohamed Talbi pratiquait ce qu’il appelait la « lecture vectorielle », méthodologie qui réinscrit le texte dans son environnement historique afin de mieux en saisir l’intention première – ce qu’omettent souvent, à ses yeux, les productions juridiques postérieures au Coran. « Voilà les lignes de front du réformateur : retourner à l’Histoire, au texte, par une approche anthropologique et sociologique, et décaper la charia de toutes ces scories », assurait-il au Nouvel Observateur en 2002. Apport inestimable, selon Youssef Seddik, qui crédite Mohamed Talbi de « nous avoir libérés du tabou du blasphème ». « C’est un point de non-retour en Tunisie », ajoute-t-il.

Pour asséner sa modernité, Mohamed Talbi se définissait comme « musulman coranique ». Et c’est là que s’ouvre le malentendu avec ses pairs réformateurs, qui se soldera par un pénible divorce. A Tunis, le conflit fut violent avec Abdelmajid Charfi, aujourd’hui président de la très respectée académie Beit Al-Hikma, pour qui le Coran, bien que « d’inspiration divine », est une « œuvre humaine » inscrite dans l’époque du Prophète. Aux yeux de Mohamed Talbi, cette manière d’historiciser le Coran revenait à le désacraliser. Aussi taxa-t-il Abdelmajid Charfi et d’autres – les Tunisiens Hichem Djaït, Neïla Sellini, Hamadi Redissi, Youssef Seddik ou l’Algérien Mohammed Arkoun – de « désislamisés » et même de « néo-orientalistes ».

Subversif et intransigeant

Pour Mohamed Talbi, la réforme de l’islam ne pouvait venir que de l’intérieur et impliquait non seulement la foi mais la pratique. « Il ne comprenait pas comment des chercheurs pouvaient travailler sur l’islam sans avoir un rapport fusionnel avec le Coran », se souvient Amel Grami, l’une de ses anciennes élèves, qui lui est restée proche. Imprégné de ferveur soufie, Mohamed Talbi était profondément pieux et cette piété l’a « psychologiquement bloqué », dit Abdelmajid Charfi, au point de l’« empêcher d’aller au-delà d’une lecture littéraliste du Coran ». A rebours de la lecture « vectorielle » qu’il avait pourtant préconisée pour la charia.

Et l’orage ne grondera pas qu’avec ceux qui auraient dû être ses alliés naturels dans la réforme de l’islam. Très impliqué dans le dialogue interreligieux, notamment au sein du Groupe de recherche islamo-chrétien (GRIC), Mohamed Talbi finit par s’en détacher dans l’amertume et même la virulence, estimant que ce dialogue bancal n’en était pas franchement un et que ses amis chrétiens continuaient de trahir condescendance et préjugés à l’égard de l’islam, notamment dans son rapport à la violence. « L’Eglise catholique ne perçoit le dialogue que comme une étape sur le chemin de l’évangélisation », fustigeait-il dans Penseur libre en islam. Il signa même, en 2011, une Histoire du Christ, enquête sur une fraude textes à l’appui (auto-édité) qui attrista ses anciens compagnons de route du dialogue islamo-chrétien.

Ainsi était Mohamed Talbi, défricheur à la fois subversif et intransigeant, guetté par les contradictions et dont le fil conducteur resta jusqu’à la fin une vénération sans faille pour le Coran.

Les trois ouvrages à lire absolument (en français) :
- Universalité du Coran, Actes Sud, 2002.
- Penseur libre en islam, Albin Michel, 2002.
- Plaidoyer pour un islam moderne, Editions de l’Aube, 2005.







4 commentaires:

  1. POURQUOI LE "CORANISME", PAR L'EXEMPLE :
    LE VIN est-il haram ou pas haram ?

    L’honnêteté intellectuelle du Pr Mohamed est de rapporter fidèlement ce que dit le coran à propos du vin !
    La conclusion s'impose à tout lecteur honnête du coran : il n'est nul part écrit que la consommation du vin est interdite, donc "haram" !
    Autrement dit, l'interdiction de toute consommation de vin et d'alcools ... est une décision prise par les hommes ... et n'émane aucunement d'Allah !
    Exemple entre autres, qui explique la raison d'être de l'association du Pr Talbi qui veut revenir au texte coranique ... pour ne plus broder sur des conclusions faites par des théologiens, elles mêmes commentées maintes fois au point que leurs discours finissent par remplacer le coran et font dire à Allah ce qu'il ne dit pas !

    Il est désolent qu'un cheikh zeitounien que je croyais honnête intellectuellement, ne trouve rien de mieux pour contester les conclusions du Pr Talbi, que de l'accuser d'hérésie et de recommander son internement en asile psychiatrique pour folie !
    Est-ce faute d'arguments que notre cheikh Férid el Béji s'en est pris au Pr Talbi de la sorte ?
    Ou est-ce sa crainte de décevoir les nouveaux convertis au wahhabisme, qu'il ne veut pas effaroucher en remettant en cause un interdit formel par le wahhabisme ?

    En tous cas dire de quelqu'un qu'il est fou parcequ'il exprime un avis contraire au sien, est signe de faiblesse et de rigidité intellectuelle.
    On s'attendait à mieux de la part d'un zeitounien !
    Dommage !

    http://www.businessnews.com.tn/lalcool-halalise-mohamed-talbi-attaque-et-accuse-de-folie-par-ferid-el-beji,520,53963,3?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook

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  2. L’islam n’interdit pas l’alcool, plutôt l’ivresse !

    Alors que certains musulmans vont jusqu'à refuser des plats cuisinés avec du vin, bien que l'alcool se soit évaporé lors de la cuisson, et refuser aussi les desserts aromatisés avec des liqueurs tels que le rhum et l'armagnac ... persuadés que de les manger est "haram" car ils en feraient des alcooliques !!
    Voilà l'absurdité dans laquelle tombent des pratiquants n'ayant pas lu le coran, mais se contentant de suivre les recommandations de pseudo imams, souvent incultes !

    http://nawaat.org/portail/2014/04/24/lislam-ninterdit-pas-lalcool-plutot-livresse/

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  3. CERTAINS ADOPTERAIENT-ILS LE WAHHABISME A LEUR INSU ?

    Suite à une discussion avec une tunisienne qui se dit pratiquante mais rejette les Frères mésulmans et leur wahhabisme qu'elle dénonce néfaste pour la Tunisie et pour les femmes, dit que lors de voyages durant le mois de Ramadan, elle préfére jeûner pour ne pas avoir à s'acquitter d'un mois entier de jeûne par jour non jeûné pour se mettre en régle avec Allah !

    A la question où a-t-elle trouvé cette régle curieuse et si dure, elle dit que des amies fréquentant les mosquées l'ont entendue dire par les imams du coin !

    La sachant membre active de l'association internationale des coranistes, fondée par le regretté Pr Talbi qui récusait la chariaa (receuils des jurisprudences des 4 premiers siécles de l'islam, faites par les imams de l'époque) et s'en tenait au coran source de l'islam, cela m'étonnait qu'elle prenne pour argent comptant des stupidités émanant d'auto-proclamés imams, adeptes du wahhabisme qu'ils diffusent à longueur de prêches dans les mosquées et dans la société tel un poison pour effacer le malékisme ancestral des tunisiens, qui en la matiére autorise au voyageur de ne pas jeûner; et que s'il veut compenser, il lui recommande de jeûner 3 jours ou de pratiquer une "zakat" (aumône) de compensation auprés de personnes pauvres.

    Malheureusement, bon nombres de tunisiens tombent dans le piége des prosélytes au wahhabisme, par ignorance et par manque de culture !

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  4. 95 % DES CITATIONS IMPUTÉES AU PROPHÈTE, SONT LE FAIT DES HOMMES ...

    Le chercheur MEWALI Ibrahim Salah, confirme ce que beaucoup d'historiens affirmaient avant lui, que 95 % des citations rapportées dans " Sahih * " de Boukhari ***, qui constituent la grande référence pour les sunnites, sont faussement attribuées au prophète Mohammad !

    NB : Ce qui explique le "Coranisme" de notre cher regretté Mohamed Talbi qui avait choisi de revenir à la source de l'islam : le Coran !

    Contrairement aux salafistes qui ne jurent que par la charia ****, qu'ils font passer pour parole d'Allah; au point de la sacraliser autant, sinon plus, que le Coran lui-même; censé être la parole d'Allah. Mêlant ainsi la parole des hommes à celle de Dieu !
    Ce que le Pr Talbi assimile à un sacrilège !

    * Hadith : citations du prophète Mohammad.
    ** Sahih : " L'authentique", en 6 volumes, rédigés plus de 150 ans après le décès du prophète !
    *** Théologien perse, né à Boukhara, province perse du Khorassan, actuel Ouzbekistan.
    **** Charia : corpus des jurisprudences établies par les hommes s'appuyant souvent sur les hadiths dont certains sont fabriqués pour appuyer les conclusions du théologien, souvent l'imam !

    http://www.aman-dostor.org/7267#.WnDLn7BSLWY.facebook

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