samedi 2 septembre 2017

Une réchappée du salafisme, reprend goût à la liberté

Pour une Hinda qui a pris conscience de l'endoctrinement au wahhabisme qu'elle a subit depuis sa prime jeunesse pour s'en échapper, combien de Hinda restent prisonnières de leur endoctrinement souvent assuré par la famille par ignorance, sinon par suivisme sous pression de la société déjà embrigadée par les islamistes ?
R.B


J'ai choisi d'être libre !

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Si on m'avait dit à l'époque où j'étais encore salafiste et simple mère de famille et femme au foyer portant un voile comme des milliers de femmes à travers le monde, qu'un jour je serais dans un film produit par la célèbre actrice américaine Sharon Stone, j’avoue que j'aurais éclaté de rire et qu'évidemment je n'y aurais jamais cru !

Comme quoi la vie réserve bien des surprises. Je pense que c'est justement ce qui fait tout son charme. Les surprises de la vie, les rencontres inattendues, les connexions sont tellement belles et surprenantes surtout quand on ne s'y attend pas !

C'est pour cela que je pense que la vie mérite vraiment d'être vécue sans jamais perdre espoir de lendemains meilleurs, malgré les difficultés et les tempêtes qu'on traverse. A un moment, j'étais vraiment au fond du trou. Je suis tombée très bas, après les maltraitances physiques et morales, les violences d'une mère indigne, les violences d'un homme salafiste que je n'ai jamais aimé et qui m'a imposé un mariage à la vingtaine pour m'emprisonner dix ans, et me traiter comme une esclave, j'ai décidé de fuir la prison dans laquelle je croupissais. J'ai décidé de dire non aux traditions absurdes qu'on impose aux femmes au nom de l'islam et de reprendre ma liberté pour me reconstruire seule avec mes enfants.

Après ma fuite, je me suis retrouvée seule au monde dans la précarité et je suis tombée   dans la dépression, seule avec trois enfants à charge, sans personne pour me soutenir. J'étais perdue, comme une handicapée sociale incapable de remplir toute seule une feuille d’impôt, j'avais perdu totalement confiance en moi, j'ai pensé que je n'aurais jamais la force de continuer. Mais un jour je me suis réveillée, et j'ai tenu bon. A force de volonté et de détermination et surtout par amour pour mes enfants qui m'ont donné la force d'aller au-delà de mes limites, j'ai fait le choix de me relever et de me battre pour continuer à avancer vers ma destinée car je voulais un avenir meilleur. Je savais que je le méritais et que je n’étais pas née seulement pour souffrir ! Je voulais être enfin heureuse et offrir ce qu'il y a de meilleur à mes enfants qui n’avaient pas demandé à être là. 

Alors grâce aux petits boulots que j'ai cumulés, j'ai appris à reprendre confiance en moi et dans les autres. J'ai repris confiance en la société, mais aussi en les non-musulmans que je considérais autrefois comme mes ennemis. J'ai aussi repris confiance en les hommes que je considérais depuis longtemps comme des pervers. J'ai compris qu'en réalité c'est moi qui étais dans l'erreur et que je vivais dans un monde qui n'était pas réel ; un monde qu'on m'avait imposé depuis mon plus jeune âge. 
Depuis je vois la vie et les gens totalement différemment ; et je m'en porte bien mieux.
Aujourd'hui, j'ai repris goût à la vie et je veux continuer à vivre ce qu'il y a de meilleur et profiter de chaque instant avec les personnes que j'aime et qui m'aiment. Ceux qui ont été là dans les moments difficiles seront là pour le meilleur quoi qu'il arrive, car je n'oublierai jamais d'où je viens et qui je suis et encore moins ceux et celles qui m'ont tendu la main pour me relever lorsque je suis tombée très bas.
Voilà ce qui fait la beauté de l'humanité, cette solidarité et cette fraternité qu'on peut trouver n'importe où, avec n'importe qui, cet amour de l'autre qui vous donne sans rien attendre en retour, ne serait-ce qu'un sourire bienveillant qui peut réchauffer un cœur blessé.
Je reconnais que cette "rahma" (Compassion) entre les êtres humains que je croyais disparue, existe encore quel que soit notre origine, notre sexe ou notre religion.
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Emmanuel Itier et Sharon Stone
Merci Emmanuel Itier de m'avoir permis de vivre cette belle aventure, c'est une expérience tellement inattendue que j'en suis la première surprise et que j'ai encore du mal à réaliser. Notre rencontre et ce moment de tournage resteront un très beau souvenir d'une belle journée ensoleillée d'une fin d'août 2017.
Il me tarde de voir le film et de rencontrer sa superbe productrice après avoir rencontré un super réalisateur ! 

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PS : Souvenir de ma toute dernière journée avec le voile

Je me souviens bien de cette journée, je n'étais pas heureuse à cette période. J'étais même triste car encore perdue entre le bien et le mal le halal et le haram, à l'époque. C'était il n'y a pas si longtemps en 2012 ; juste avant mon retrait définitif du voile.

J'ai vécu cette séparation avec mon voile comme une véritable déchirure. Comme si mon voile était une partie de moi-même, de mon être. J'avais peur de sortir les cheveux au vent, comme l'impression de sortir nue et d'être regardée comme un morceau de viande par les hommes, que je considérais tous comme des pervers, car c'est ce qu'on m'a fait croire durant ma longue période d'embrigadement. Je me souviens qu'à cette période, j'étais uniquement la maman pas encore la femme. J'avais peur et honte de ma féminité et je préférais l'étouffer sous un voile.

Si on m'avait dit un jour que j'allais retirer mon voile pour être prise en photo, quelques années plus tard, par un des plus célèbres photographes du monde, je l'aurais jamais cru !
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C'est sûr qu'entre la Henda voilée et la Henda sans le voile, il y a un vrai changement.
Je crois avoir enfin trouvé la vraie version de moi-même. Elle est meilleure, elle me ressemble et correspond bien plus à celle que je suis intérieurement, parce que cette image représente ce que je suis au fond : une femme simple, libre et tranquille qui assume sa féminité. Je ne ressemblerai plus à ce qu'on a voulu faire de moi, c'est à dire une femme soumise et fragile cachée sous des tissus obscurs pour la préserver faussement du regard des hommes ! C'était simplement un moyen de me rassurer et de plaire à d'autres, ceux qui me voulaient soumise et qui m'ont maltraitée. Aujourd'hui je n'ai plus besoin d'un voile pour me respecter ou me faire respecter. Contrairement à ce que certains disent, on peut être une bonne musulmane, bien dans sa peau, assumant sa féminité sans avoir à porter le voile et sans forcément être une fille légère ; donc sans passer d'un extrême à un autre, les deux réduisant la femme à un objet sexuel ! Or une femme qui retire son voile, est dénigrée par les islamistes ; puisqu'ils l'assimilent à une femme de mœurs légères devenues "halale" (permises) pour tous les hommes ! 

Le respect ne passe pas par un bout de tissus ! Contrairement à ce que disent les islamistes, qui se présentent comme protecteurs des femmes, une femme n'a pas besoin d'un voile ou d'un époux pour la protéger des hommes et de la société. En réalité, ils la réduisent à un objet de soumission, destinée au rôle d'esclave et de génitrice !
Une femme mérite bien mieux. Pour cela, elle doit être capable de reprendre confiance en elle, de sortir de la victimisation et de se battre pour grandir et évoluer seule ! Car la femme n'a pas été créée de la côte de l'homme ! Elle n'est ni tordue ni son inférieure ! Elle est son égale. Il va falloir que les misogynes qui se servent de la religion pour dominer la femme l’intègrent une bonne fois pour toute !
Le plus beau et le plus grand combat de la vie c'est celui qu'on mène contre soi-même ! Les épreuves nous forgent et nous apprennent à mieux nous connaître et à connaître nos limites mais surtout nos capacités.
Il n'est jamais trop tard pour reprendre sa vie en main. Il est toujours temps de jeter le masque qu'on porte pour plaire aux autres et s'accepter enfin tel que l'on est ! 
Même sur les ruines de son passé, on peut reconstruire quelque chose d'encore plus beau, vivre et profiter de chaque instant du présent, construire un avenir meilleur que son passé car avec du courage, de la détermination, du travail et de la volonté on arrive à tout ! 

Quand on veut on peut ! Ma vie en est le meilleur témoin.

1 commentaire:

  1. TARIQ RAMADAN VIOLEUR ?

    Le viol, est une notion "occidentale"; puisqu'il est toléré, voir même recommandé par les Frères Musulmans pour soumettre les femmes à leurs diktats !

    http://kapitalis.com/tunisie/2017/10/25/affaire-tariq-ramadan-henda-ayari-raconte-sa-mesaventure/

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