vendredi 20 février 2015

Jihad/croisades : le christianisme est-il plus pacifique que l’islam?

L’histoire permet d’en douter !


Les religions sont nécessairement totalitaires car elles détiennent leur Vérité de Dieu ! Leur diffusion parmi les peuples se sont souvent faites par la violence.
Actuellement ce sont les pétromonarques qui à coup de milliards de pétrodollars, veulent diffuser leur wahhabisme dans le monde entier ... surfant sur des ambitions impérialistes des américains qui croyaient instrumentaliser cette obédience obscurantiste ... au mépris des ambitions des bédouins d'Arabie !
R.B


Partout dans le Coran, la guerre, la violence. Toujours dans les Évangiles, l’amour, le pardon aux offenses, la paix. La comparaison est ravageuse.
Godefroi de Bouillon (1058-1100), premier souverain chrétien de Jérusalem (Gravure du XIXème siècle).  (©ABECASIS/SIPA)
Godefroi de Bouillon (1058-1100), 
premier souverain chrétien de Jérusalem 
On se souvient de la polémique née du discours de Benoît XVI à Ratisbonne en 2006: il l’avait fondé sur les propos d’un empereur byzantin du XIVe siècle qui, déjà, reprochait à la religion de Mahomet son goût de la violence. Les attentats de janvier, les exactions de Daech ne cessent de raviver le procès. Sur le papier, il est joué d’avance. Il a pourtant tout de l’évidence trompeuse.
Le christianisme est pacifique dans son principe. La christianisation n’a pas toujours été faite avec la plus grande douceur évangélique. Les méthodes avec lesquelles Charlemagne a converti les Saxons – ou les conquistadores, les Indiens d’Amérique – relèveraient aujourd’hui du Tribunal pénal international.
En revanche, si nombre de pays aujourd’hui musulmans le sont devenus après les conquêtes lancées par les Arabes, la plupart du temps les vainqueurs n’ont pas cherché à imposer leur religion nouvelle aux chrétiens et aux juifs qu’ils venaient de soumettre. Il a fallu des siècles pour que les populations se convertissent, bien souvent pour des raisons fiscales d’ailleurs: devenir musulman permettait de ne plus payer l’impôt réclamé aux minorités.
Théologiquement, c’est vrai, le message du Christ est porteur d’une rupture spectaculaire. Le Dieu du monde dont il est issu, celui de l’Ancien Testament, le Dieu des juifs, est jaloux, colérique. Il n’hésite pas à promettre la destruction totale des ennemis au peuple qui lutte en son nom, et la Bible regorge d’épouvantables massacres.
Le Dieu de Jésus prêche, lui, la paix. Dans les premiers temps, le christianisme qui s’en réclame en reste là. Les premiers martyrs meurent sans se défendre, avec la prière pour seule arme. Mais les pères de l’Eglise ne tardent pas à tordre le message pour l’adapter aux nécessités des temps.


Béni soit qui "malicide" ?

Au Ve siècle, alors que son Afrique du Nord est attaquée par les Vandales, saint Augustin théorise déjà la «guerre juste», celle qui est licite, si elle est défensive. Six siècles plus tard, au moment des croisades, l’argumentaire monte d’un cran. Les guerres entre chevaliers chrétiens sont toujours un péché, mais celle menée contre les infidèles, pour aller délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem devient une «guerre sainte».
Lors de la deuxième croisade, la polémique enfle à propos des Templiers et autres ­Hospitaliers, ces ordres religieux militaires qui guerroient en Palestine: comment peut-on être moine et porter les armes? Saint Bernard de Clairvaux trouve la parade. Il invente le concept de «malicide»: celui qui tue un infidèle n’est pas pécheur, puisqu’il élimine le «mal».
Nombre de pieux exégètes réussiront sans doute à démontrer que tout cela, pour autant, n’a rien à voir avec le «djihad». On s’en approche de très près quand même. 

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